Carla
Dégustation du Mercurey Premier Cru Clos L’évêque du Château d’Etroyes 🍷
C’est déjà le 5ème et dernier article issu de notre échange avec Vincent Avenel, directeur général du Domaine Chanson, reçu sur notre podcast “Raisin d’être”.
Raisin d’être c’est le podcast qui met en lumière les gens qui font le monde du vin aujourd’hui, qui en parlent sans prétention mais avec beaucoup de passion. Dans cet article, on décrit le vin que Vincent a amené et qui a été dégusté sur le podcast : un Mercurey Premier cru Clos L’évêque du Château d’Etroyes.
Pour écouter, ou visionner notre podcast, c’est par ici.
On a la chance d'avoir une bouteille avec nous, peux-tu nous en parler ?
Ça m'amusait d'amener cette bouteille, en fait, j'avais été contacté pendant Vinexpo Paris et donc je t’avais fait un peu poireauter. Je t’avais dit “pas maintenant, on se recontacte mi avril”. Je me disais que c’était quand même bête d’y aller maintenant alors que ça se trouve dans deux ou trois mois j’allais avoir un truc incroyable à raconter, donc merci tu as été patient et ça valait la peine.
Et donc c'est vrai que ce matin, quand j'ai quitté mon domicile et que je suis allé chercher une bouteille dans ma cave, je me suis demandé si je devais amener une bouteille de Chanson parce que c'est quand même le thème.
J’ai finalement amené une bouteille de Château d’Etroyes. C'est le grand événement cette année, 50 hectares en plus, c'est une super belle cuvée : le Clos L'évêque. C'est le premier cru, le vin emblématique de ce domaine, le Château d’Etroyes. Donc on a six hectares sur une superficie totale qui est d'un peu plus de 20 hectares.
On est un acteur sérieux de cette appellation qui est un des premiers crus les plus réputés de Mercurey. Et je voulais amener aussi ce vin parce que c'est un millésime 2021. Donc c'est un millésime qui n'est pas trop dans l'extraction et la concentration. Il y a beaucoup de finesse, il y a une belle acidité, une belle fraîcheur donc c'est parfait avec ces jours très chauds.
On l'a mis un petit peu au frigo avant, pour qu’il descende un peu en température et du coup on a un vin qui est plein de fruit, extrêmement rafraîchissant et très équilibré en bouche, comme on va pouvoir le constater. L'avantage de ces années un peu moins solaires, c'est d'avoir ce côté un peu plus fruits, un peu plus frais, un peu plus gourmand, qui est appréciable à des moments où il fait chaud aussi, ce qui est essentiel.
Évidemment, ça va parfaitement sur des grillades, des choses un peu plus simples, même du poisson, ça peut aussi s'accommoder. Donc là, on est vraiment sur les arômes framboise mûre, qui sont très typiques de ce genre de vin, on a un petit côté un peu poivré, un peu épicé en bouche et une bonne présence en bouche.

Des tannins mais pas agressifs, pas astringents, mais on sent qu'il y a quand même une structure. On peut les boire jeunes puisqu'on est qu'en 2023 et on peut déjà l’ouvrir avec grand plaisir. Et on voit aussi qu'on peut le garder cinq ou six ans sur ce millésime.
Alors c'est vrai que là, on profite plus des arômes primaires, le fruit, la note un peu grillée, épicée, poivrée. Et puis, en vieillissant, vont se développer les arômes de sous bois, champignons, de cuir. Donc après, ça dépend aussi des goûts. On n'est pas obligé de boire que des vieux vins ou que des jeunes.
L'intérêt, c'est même de boire le même vin à des stades différents. N’achetez pas une bouteille mais achetez-en 6, et vous les ouvrez à des moments différents, pour voir l’évolution.
Et le boire avec les mêmes personnes avec lesquelles on avait bu il y a quatre ou cinq ans. J'ai un très bon copain qui habite à Nantes, qui est passionné de vin, qui travaille parfois comme journaliste dans le monde du vin : Emeric de Vasselot. On aime bien regoûter des vins qu'on avait déjà goûtés ensemble à une autre époque.
Et par exemple, notamment un producteur de Mercurey qu'on adore qui s’appelle Raquillet, donc je fais même de la pub aussi pour les concurrents. François Raquillet est pour moi une source d'inspiration, voire un point à atteindre.
C'étai