Carla
La Chablisienne et la jeune génération : super match ? 🤝
Pour notre deuxième épisode du podcast “Raisin d’être”, nous avons reçu Damien Leclerc, directeur général de La Chablisienne.
Raisin d’être c’est le podcast qui met en lumière les gens qui font le monde du vin aujourd’hui, qui en parlent sans prétention mais avec beaucoup de passion. Dans ce 5ème et dernier article au sujet de l’épisode, on parle du lien entre la Chablisienne et la jeune génération.
Pour écouter, ou visionner notre podcast, c’est par ici. Pour lire le précédent article sur les enjeux climatiques et environnementaux de la Chablisienne, c’est par ici.
On arrive sur notre deuxième sujet de prédilection que j'aime pas mal aussi parce que ça nous concerne nous directement chez Vinidaily. C'est la partie de s'adresser aux jeunes. C'est un défi pour pas mal de maisons. Comment est ce que vous réagissez vis à vis de ça ?

Alors, par rapport aux consommateurs les plus jeunes, on a proposé certaines gammes un peu plus dynamiques, un peu plus originales en terme de création, avec des bagues à vis par exemple en terme de bouchage sur des chardonnays, Petit Chablis et Chablis.
Enfin, on a quand même des équipes qui sont très jeunes aussi. La moyenne d’âge est inférieure à 40 ans, plutôt autour de 35. Et on a une belle génération qui arrive et qui nous pousse aussi et qui nous a fait évoluer.
Et puis l'autre élément qui est assez intéressant pour nous, c'est que finalement, après avoir fait un certain nombre d'études consommateurs, on a évolué aussi parce qu'en fait, on s'est rendu compte que notre consommateur était plutôt une consommatrice. Que le chablis, finalement, pouvait se consommer à tout moment de la journée, dans n'importe quelles conditions, et pas forcément besoin d'être à table. Il n'y a pas toute la solennité que l'on peut avoir avec certaines appellations. Donc il y a quand même clairement une forme de légèreté. Et c'est à l'image de nos vins puisque finalement on a des vins qui sont très vifs, très frais, avec une belle tension minérale. Ce sont des vins qui sont avant tout des exhausteurs d'arômes, des vins qui ouvrent, qui éveillent l'appétit, qui éveillent le goût.
Et finalement, cette belle fraîcheur, c'est aussi la fraîcheur de la jeunesse. Donc ça colle plutôt pas mal en ce qui nous concerne, on est sur des courants porteurs qui nous sont favorables aujourd'hui.
Le marché aussi tend vers des profils comme la Chablisienne ?
Alors je pense que le marché tend vers des profils comme La Chablisienne. Mais malgré tout, on a aussi fait le job. Et de par les volumes commercialisés, c'est une interaction quand même toujours entre ce que l'on propose, et ce que le marché attend.
Et puis finalement, c’est peut être aussi pour faire évoluer les goûts et les tendances. Ça, c'est un autre défi et un autre challenge. Mais c'est vrai que dans un contexte où dans de nombreux pays, la tendance est clairement moins consommer mais mieux consommer, nos produits sont parfaits. Parce que, en terme de style de produits, ce sont des vins qui plaisent, qui conviennent. En terme d'alcool, on n'est pas non plus sur des degrés trop élevés aujourd'hui. Et puis on a cette légèreté et cette liberté de ton. Chablis c’est Chablis, c’est un vignoble assez jeune, à l'image de notre Chablisienne. Certes 100 ans, mais 100 ans c'est rien par rapport à certains de nos voisins, on a toujours eu cette liberté de ton et je pense qu'on va continuer de la cultiver en force de proposition, sur des gammes, sur du marketing, sur des styles de produits.
Oui, parce que quand on agit pour la Chablisienne, étant donné l'impact et l'étendue, on agit pour l'appellation Chablis et les appellations de l'Yonne de manière générale ?
Premier producteur effectivement de l'Yonne et du Chablisien, et loin devant les autres. Mais la question aujourd'hui, pour moi, ce n'est pas la question du volume et du leadership. C'est réussir ce projet de montée en gamme, tout en restant dans cette notion de luxe accessible en terme de prix et de positionnement. Et ça, c'est clairement ce qu’on a plutôt bien réussi ces quatre ou cinq dernières années.
Et puis c'est marrant parce que tu dis pas trop de leadership, mais en même temps l'exemplarité a son rôle dans le leadership. Donc c'est aussi important de montrer, on va dire, une certaine dynamique de votre part pour toute l'appellation.
C'est essentiel et ce qui est aussi très important, c'est la force de nos convictions. C'est que clairement, une stratégie dans des métiers à cycle long, il faut bien la définir au départ, il faut surtout bien la tenir dans le temps, parce qu'on est dans des contextes où clairement les erreurs de stratégie, elles se paient au prix fort. Et à contrario, quand on est plutôt bien positionné, on se rend compte qu'il y a des impacts extrêmement positifs et j'ai un peu l'impression que ça commence à nous arriver.
Mais c'est vrai que oui, la responsabilité, elle est là, pour le pour le vignoble dans son ensemble, c'est une évidence.
Cet article signe la fin des récits de l’épisode du podcast Raisin d’être sur la Chablisienne. Pour retrouver l’épisode entier ainsi que les autres, c’est par ici.