Nicolas
La dégustation de vin en 3 étapes 🍷
Dernière mise à jour : 3 janv.
À la fin de cet article, vous pourrez normalement jouer au véritable petit sommelier devant vos amis ou votre beau-père, la dégustation de vin n'aura plus de secret pour vous. C’est surtout un article qui vous permettra d’être plus à l’aise quand vous vous apprêtez à déguster et que tous les yeux sont portés sur vous !
La première chose à savoir, c’est que la dégustation se décompose en 3 étapes : l’œil, le nez, la bouche.
Première étape de la dégustation de vin : l’œil 👁
Même si cette phase d’observation permet aux experts de dénicher de nombreuses informations sur le vin. On a décidé de sélectionner uniquement les plus essentielles.
Pour analyser le vin il faut pencher son verre à 45°, ni plus ni moins. En le regardant du haut on va pouvoir analyser plusieurs choses en fonction de la couleur du vin.
Dégustation des vins blancs : la robe
Les vins blancs se distinguent avec un dégradé de couleur or : or pâle, or vif, or, or soutenu jusqu’à des notes orangées. Une couleur plus soutenue est souvent synonyme d’une sucrosité plus importante.
De leur côté, les reflets (partie de contact entre le liquide et le verre) vont d’une couleur verte lorsque le vin est jeune (millésime/année récente) à argenté lorsqu’il a vieilli.

Dégustation des vins rouges : la robe
Les vins rouges se déclinent sur une palette de couleurs allant de rouge pâle à des notes pourpres. Les vins très opaques proviennent souvent du sud de la France car l’ensoleillement est plus intense. Les reflets eux sont bleutés dans la jeunesse et orangés (voire tuilés pour les experts) après plusieurs années de vieillissement.
Deuxième étape de la dégustation de vin : le nez 👃
Le nez, ou le bouquet pour les plus aguerris, vous permet de déceler les arômes présents dans le vin. Ne sous-estimez pas cette étape importante même si vous êtes très impatient de déguster l’élixir que contient votre verre. On prend son mal en patience et on analyse tout ça avant de déguster.
C’est sûrement la partie la plus complexe à décrire pour toute personne s’initiant au vin. On distingue le premier nez (la première fois que l’on sent son vin) qui est là pour détecter d’éventuels défauts du vin, du deuxième nez après aération du vin : on fait tourner le vin dans son verre avant de le sentir. Le deuxième nez permet de sentir réellement les arômes du vin. Il existe même un troisième nez qui intervient lorsque le vin est resté quelques longues minutes dans le verre et que les arômes sont de plus en plus expressifs.
Pour vous aider à trouver les arômes dans le vin, vous pouvez les catégoriser en famille. Voici les principales :
Fruits : grande catégorie que l’on peut diviser comme suit
o Fruits rouges : fraise, framboise, groseille
o Agrumes : citron, orange, pamplemousse
o Fruits blancs : pomme, poire
o Fruits jaunes : abricot, pêche
o Fruits exotiques : ananas, litchi, banane, fruit de la passion
Floral : aubépine, acacia, pivoine, rose, violette
Épices : poivre, clou de girofle, canelle, vanille, réglisse
Végétaux : thym, anis, fougères, herbes fraîches…
Boisés : champignons, truffe, sous-bois, bois, cèdre, pin
Minéral : craie, pierre à fusil, silex
Sucreries : miel, amande, praline
Empyreumatique : fumé, grillé, café, caramel, tabac…
Les familles d’arômes ne sont pas toutes aussi faciles à repérer. Généralement, vous êtes sensible aux parfums que vous connaissez bien. Par exemple, si le savon de votre enfance était à la pêche, l’amande ou la fleur d’oranger, vous les percevrez plus souvent et plus facilement.
Ce n’est donc pas parce que vous ne sentez pas la même chose que votre voisin que vous avez tort, il s’agit simplement d’une perception différente.

Troisième étape de la dégustation de vin : la bouche 👄
Pour la bouche, on parlera de saveurs et de textures. Les saveurs vont pouvoir se distinguer de la même manière que les arômes. Vous verrez d’ailleurs que certains vins ont des arômes et des saveurs parfois très différents, bien que souvent similaires.
La texture, c’est la structure du vin. On va parler de vin léger, puissant, tannique (cette sensation âpre que vous avez quand vous infusez trop votre thé par exemple).
En plus de ces deux paramètres, il en existe un dernier (pas des moindres) qui se distingue selon la couleur des vins : l’acidité et l’alcool pour les vins blancs ; ajoutez les tanins pour les vins rouges. Il s’agit donc de l’équilibre du vin.
L’équilibre peut pour autant n’être pas recherché par le producteur ; une acidité dominante peut être recherchée et très appréciable croyez-nous : un vin pour des huîtres par exemple.

Cette dégustation peut se découper en plusieurs étapes. En premier lieu l’attaque, puis le milieu de bouche et pour terminer la finale. L’attaque peut être fraîche, vive, douce ou encore progressive. Le milieu de bouche est le moment idéal pour définir les différents paramètres énoncés précédemment. La finale détermine la longueur en bouche qui se compte en secondes (ou appelées caudalies). Un bon vin possède généralement une longueur supérieure à 5 secondes, un très grand vin supérieur à 10 secondes.
Vous êtes maintenant (presque) un expert de la dégustation. L’idéal est de pratiquer pour véritablement s’améliorer (sans abus bien sûr) et surtout de partager !
En réalité, cette méthode est le meilleur moyen de vous permettre d’analyser entièrement un vin en le décomposant. Pour approfondir vos connaissances, on vous recommande notre série d'articles sur les régions viticoles françaises. Alors c’est un verre à la main qu’on vous souhaite, bonne dégustation !
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.