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Le Domaine Chanson, inclusion et jeunes générations 🤝

Dernière mise à jour : 17 juil.

C’est déjà le 4ème et avant dernier article avec Vincent Avenel, directeur général du Domaine Chanson, reçu sur notre podcast “Raisin d’être”.


Raisin d’être c’est le podcast qui met en lumière les gens qui font le monde du vin aujourd’hui, qui en parlent sans prétention mais avec beaucoup de passion. Dans cet article, on discute d’inclusion, des femmes dans le vin et des jeunes générations.

Pour écouter, ou visionner notre podcast, c’est par ici.


Comment est ce que à travers le domaine Chanson, ou de manière générale, tu vois le lien avec les jeunes générations ?

Alors ce que je vois déjà, c'est que les jeunes deviennent vieux. Quand j'ai commencé à chercher du travail, quand j'avais 24/25 ans en sortant de l’armée, je ne buvais pas de vin. En fait, il y a un moment dans sa vie où on est exposé au vin de manière positive. Ça arrive via des copains, ça arrive via un mentor, ça arrive via des collègues de bureau. Et puis, si ça ne plaît pas à tout le monde, c'est pas grave. Le but dans la vie, ce n'est pas de plaire à tout le monde.


Club Vinidaily

De toute façon, du vin, on va en produire de moins en moins avec le dérèglement climatique. Par ailleurs les gens en consomment moins, mais mieux. Il faut rappeler qu'il y a une époque, les gens buvaient du vin comme de l'eau. Quand j'ai commencé chez Bouchard, on commençait juste à dire que pendant les vendanges, on ne sert plus de vin pendant la journée pour que les gens s'hydratent.


C'était une révolution ! C'était déjà dans les années 2000. Et de toute façon, la consommation de vin à forte dose, il ne faut pas, c’est pas bon pour la santé, c'est pas bon pour l'hygiène, c'est pas bon pour l'accidentologie.


Pour moi ce n'est pas vraiment un débat, qu’on soit jeune ou qu’on soit vieux, on veut chercher des sensations, on veut trouver des sources de plaisir et d'intérêt, de satisfaction. Le vin, ça sera quand même toujours lié à la gastronomie, à la culture, au tourisme.


Que font les gens quand ils vont voyager dans un pays ? Ils vont voir des monuments, ils rencontrent des personnes, ils goûtent la bouffe locale et s'il y a du vin local, ils le goûtent aussi ! Et c'est archi vieux comme le monde. Donc que vous soyez jeune ou vieux, à un moment, vous y venez de manière tout à fait logique.


Tu veux dire qu'il y a une complexité dans le vin et qui s'acquiert un peu avec le temps ?

Oui, alors ce qui dessert parfois le vin et encore, moi je trouve qu'on peut avoir une approche différente, c'est que ça donne souvent un côté un peu académique et une ambiance “il faut connaître sinon on passe pour un imbécile”. Donc je peux comprendre qu'il y a un rejet d'une partie plus jeune du public parce qu'ils se disent “c'est quoi leur truc là ils se prennent pour qui ?”


Coulisses du podcast

Moi je n'ai jamais eu une approche académique du vin. J'ai vendu du vin dans le monde entier, dans toutes les cultures, et j'ai toujours dit que vous ne passez pas un examen. On s'en fout si vous ne savez pas que c'est du Pinot Noir et que ça a été élevé en fûts pendant 18 mois.


L'important, c'est les sensations, l'envie de partager que vous avez. Vous allez apprendre sans vous en rendre compte. Et c'est ça qui est génial à force de partager des moments. Une fois de plus, on n'a pas besoin d'avoir une culture encyclopédique du vin. Franchement, la composition du sol, on s'en fout. Est ce que ça nous donne du plaisir ? Oui, c'est ça l'important. Après, si on a envie de s'y intéresser, on se plonge dedans.


J'aimerais aussi parler du handicap dans le monde du travail et des femmes. Parce qu'on en avait parlé un petit peu avant, chez Chanson, la place de la femme est très importante. On a plus de managers femmes maintenant et plus d'ouvriers femmes aussi.


Et sur le handicap dans le monde du travail, j'avais été contacté par des personnes qui vont ouvrir un café joyeux à Dijon. Ils cherchaient des partenaires et j'avais été invité à une soirée par des copains de mon village et ils nous ont présenté leur concept et j'avais trouvé l’initiative extraordinaire.


D'autant plus que sans savoir, on le faisait déjà puisqu'on on fait travailler dans la vigne des sociétés qui emploient des personnes qui présentent un handicap. On s’est dit maintenant la prochaine étape, c'est d'avoir des personnes handicapées dans notre équipe et c’est ce qui est le cas aujourd’hui.


Je voulais aussi en parler parce qu'une entreprise, ce n'est pas que du vin, c'est aussi une ambiance, un état d'esprit. Si on veut que ça marche bien, il faut qu'il y ait un sentiment de fédération et c'est comme ça qu'on arrive à fédérer une équipe.


Dans le prochain et dernier article sur l'épisode, retrouvez la dégustation commentée du Mercurey Premier Cru Clos L’évèque du Château d’Etroyes, amené par Vincent lors du podcast.



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