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Les premières vignes de Maxime Toubart, président des Vignerons de Champagne

Pour le 5ème épisode de notre podcast “Raisin d’être”, nous avons reçu Maxime Toubart, propriétaire de Champagne Toubart et président du syndicat général des vignerons de Champagne.


Raisin d’être c’est le podcast qui met en lumière les gens qui font le monde du vin aujourd’hui, qui en parlent sans prétention mais avec beaucoup de passion. Dans cet article, on discute de ce qui a amené Maxime a ses missions aujourd’hui, ses premières vignes et la Champagne entre grandes marques et petits vignerons.


Pour écouter, ou visionner notre podcast, c’est par ici.


Bonjour Maxime, peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Bonjour, Maxime Toubart, je suis viticulteur en Champagne, papa de trois garçons, dont un qui vit à Beaune, en Bourgogne, et qui a le projet de reprendre l'exploitation familiale dans quelques années. Je suis, entre autre président du syndicat général des vignerons de la Champagne, un syndicat unique en Champagne, depuis maintenant sept ans.


Club Vinidaily

Est ce que tu peux nous parler un peu de ton enfance et ce qui t’a mené à la Champagne et à la viticulture ?

Mes parents étaient viticulteurs en Champagne, ils ont regroupé deux domaines dans les années 90. Je n'avais pas de formation en Viti oeno, j'avais un BTS comptabilité en agriculture. Je ne savais pas trop quoi faire parce, je n'étais pas prêt à travailler avec mes parents tout de suite.


Coulisses du podcast Raisin d'être

J'ai eu la chance d'avoir des parents qui m'ont dit rapidement “on va te laisser une partie du domaine et tu feras ce que tu voudras”. Ils m'ont donné quelques parcelles de vignes à exploiter et j'avais mon petit domaine. Dès le début, ce qui m'a passionné, c'est la rencontre. C'est l'échange.


Je faisais un peu de commerce aussi, l’occasion de faire des rencontres. Le commerce m'a permis aussi de voyager, de rencontrer des gens, de présenter mes vins. Et ça, c'est passionnant. Le vin, c'est un des seuls produits où l'on peut à la fois travailler la vigne, produire des raisins et vendre ses bouteilles, du départ jusqu'à la fin jusqu'à la fin.


Mes parents étaient en coopérative. Je me suis dit que l'intérêt de la coopérative, c’était d'avoir un outil plus performant que si j’avais été tout seul. Je n'étais ni commerçant, ni œnologue. Disons qu'il fallait bien chercher des compétences extérieures et la coopérative m'a permis de faire ça.


Je me suis installé à nouveau en Champagne en 2001, quand j'avais 26 ans. Au préalable, j'étais parti aux Etats Unis, j'ai travaillé six mois en Napa Valley pour voir un peu comment ça se passait ailleurs. Ce qui n'était pas toujours commun à ce moment là, on était quelques vignerons de Champagne à partir, avec quelques copains avec moi.


Rapidement, je me suis rendu compte que le temps allait être long. Parce que travailler les vignes, c'est un travail qui dure. Et au bout de deux années, je me suis dit que j’allais aller à la rencontre d'autres vignerons, voir comment ça se passe un peu autour de moi.

Dans le syndicat des vignerons de Champagne, il y a un groupe de jeunes. Le syndicat invite les jeunes jusqu'à 35 ans à venir participer à des réunions d'information. J'ai participé à ces réunions très vite et j'ai fait la rencontre de copains, d'amis. Et puis, c’est surtout un groupe qui vivait et qui proposait des choses ! J'ai été élu président de ce groupe des jeunes en 2007 jusqu'en 2009. Et puis de fil en aiguille, ça m'a plu, ça m'a intéressé.


Depuis quelques années maintenant, on voit bien qu'il y a un retour en force des vins authentiques, des vins de terroir, des vins de paysan, des identités, en fait, des vins du cœur. Pendant longtemps, il fallait acheter une marque parce que c'était le signe qu’on appréciait le copain à qui on offrait une bonne bouteille parce qu'il y avait une belle marque, une étiquette assez sympa. Et aujourd'hui, on est plutôt fier de présenter à ses amis un vin de vignerons qu'on a dégoté sur un marché, sur un salon, qu'on a dégusté chez un autre copain.


On est 20 000 viticulteurs en Champagne, 20 000, c'est la plus grosse région en termes de nombre d'opérateurs. Avec d'un côté des tout petits vignerons, qui exploitent moins d'un hectare de vigne. Et puis il y a des grands groupes et on en connaît certains internationaux qui déploient une force et qui nous entraînent. C'est un peu ce melting pot, d’opérateurs, de vignerons, de maisons, de coopératives qui fait une diversité de produits qui correspond à un marché, à une attente, un client.


Dans l’article suivant, on parlera du rôle du syndicat général des vignerons de champagnes.

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