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Portrait de Charles-Armand de Belenet, Directeur Général de la maison de Champagne Bollinger 🍾

Dernière mise à jour : 2 févr.

À l’aube de cette année 2023, on a décidé de créer notre propre podcast, et de faire venir les gens qui font le monde du vin aujourd’hui, qui en parlent sans prétention mais avec beaucoup de passion. Le podcast "Raisin d’être" est alors né !

À l’occasion de notre premier épisode, nous avons reçu Charles-Armand de Belenet, Directeur Général de la maison de Champagne Bollinger. On a passé 45 minutes incroyables à discuter de lui, du champagne, de Bollinger, de James Bond, des jeunes générations et plein d’autres sujets. Avant de passer au portrait de Charles-Armand, si vous souhaitez écouter ou visionner le podcast, il est disponible en vidéo sur Youtube, et en version audio sur Spotify et sur Apple Podcasts. Passons de suite au résumé de la première partie de notre échange, et dressons le portrait de notre invité.

Charles-Armand de Belenet au micro de Nicolas dans le podcast Raisin d'être

Bonjour, Charles-Armand ! Bienvenue sur Raisin d’être par Vinidaily. Je suis vraiment ravi de t'accueillir aujourd'hui sur notre podcast, pour notre premier épisode. Pourrais-tu commencer par te présenter ?

Oula alors on peut dire que je suis 50 % champenois, 50 % bourguignon. Donc je dois avoir du pinot noir dans mon sang probablement. Je suis tombée dans le vin quand j'étais tout petit puisque mon grand père était producteur de vin à Meursault.

J'ai passé une partie de mon enfance en Bourgogne. J'ai encore toute ma famille là-bas. Et puis la deuxième partie, plutôt en Champagne, puisque ça fait maintenant plus de 20 ans que je m'occupe de différentes maisons de champagne, dont Bollinger aujourd'hui.


Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur le début de ton parcours professionnel dans l'univers des vins et spiritueux ?

Alors c'est un peu un concours de circonstances. Étant tombé dedans quand j'étais tout petit, je pense que naturellement, c'est quelque chose qui m'a attiré. Et puis j'ai fait une école de commerce assez classique et à la fin de l'école de commerce je suis rentré dans un groupe de vins et spiritueux. En fait, je suis rentré en stage dans un groupe qui était Bacardi Martini. J’y suis resté quelques années. J'ai ensuite fait un petit tour dans le chocolat pendant un moment chez Lindt.

Et puis en 2000, on avait l'impression que c’était un moment un peu fou où on sentait énormément d'énergie. Donc, à ce moment là, je suis parti. J'ai fait un petit tour d'Asie pendant huit mois avec un copain. Et puis, en rentrant on a intégré une start up qui s'appelle Magnum Vinum, qui était la start-up de la Revue du vin de France. C'était en 2000, ça paraît loin maintenant !

Et en 2000, on avait l'impression qu'avec notre Start-Up, on allait racheter tous les grands groupes et que c'était terminé. Et bon, 20 ans après en fait, ça fait la taille d'une start up. Magnum Vinum a par après fusionné avec Wine & Co, entreprise située à Aix en Provence et qui existe toujours.

Podcast Raisin d'être

Voilà, ça a été les années un peu start up, puis après la bulle a explosé et donc je suis reparti dans un groupe. Je suis allé à ce moment là dans un groupe britannique qui s'appelait à l'époque Allied Domecq et qui a été racheté depuis. Ils m'ont recruté pour m’occuper du champagne puisqu’ils venaient d’acheter Mumm et Perrier-Jouët. Ils ont ensuite fusionné avec Pernod Ricard.

Donc je suis rentré chez Pernod Ricard pour intégrer les maisons de champagne Mumm et Perrier-Jouët. Et ensuite je suis parti en Corée pendant un certain nombre d'années. Puis je suis revenu en France pour m'occuper du marketing et du commerce international, des marques de cognac et de champagne.

Donc là, j'ai passé pas mal de temps à l'étranger, un peu dans tous les pays. Et puis en 2017, j'ai eu la chance de rencontrer la famille Bollinger qui m'a proposé de rejoindre la maison. Donc ça fait maintenant 5 ans, c’est ma 6ème année. On va bientôt attaquer les futures sixièmes vendanges chez Champagne Bollinger.

Pour revenir un tout petit peu sur le départ à l'étranger, la Corée, c'était un choix, c'était une envie de découvrir l'Asie et particulièrement ce pays là ? Comment ça s'est fait ?

Non, alors c'est aussi un hasard total puisqu’à un moment, quand j'étais dans le groupe Pernod Ricard, je leur avais dit que mon rêve, c’était de partir à l'étranger. Je suis trop français. Et donc on m'a dit “t’es ouvert pour toutes destinations ?”

Charles-Armand de Belenet, directeur général de Bollinger

Je dis oui, ne sachant pas exactement ce qui allait se passer. Et puis, quinze jours après, ils m'ont dit “voilà, qu'est ce que tu penses de la Chine, de l'Inde et de la Corée ?” Et donc j'ai dit que j'étais ouvert sur les trois. On m'a dit “Bingo, c'est la Corée.”


Donc on est partis en Corée, j'avais un fils qui avait à l'époque six mois. J'ai eu ma seconde, ma fille Paloma, qui est née en Corée à Séoul, elle s'appelle d'ailleurs Paloma Min-Ji, un petit prénom Coréen pour se rappeler de cette période là.


Donc c'est plus un concours de circonstances et ça a été une expérience folle parce que la Corée, c'est un pays très traditionnel et en même temps très moderne, avec des sociétés comme Samsung, très en avance sur le digital. Donc très, très en avance par rapport à l'Europe et avec un sentiment de vitesse qui peut nous manquer encore un petit peu aujourd'hui en France.


J'ai l'impression que ça t’a quand même beaucoup marqué cette période là ?

Oui, c'est une période très nouvelle. Il faut tout apprendre, il faut s'adapter très vite dans un monde qui n’a pas du tout les mêmes codes. La Corée c'est un pays qui est très particulier parce que c'est un pays qui avait le PNB du Ghana dans les années 70 et qui est maintenant dans les dix plus grandes puissances économiques mondiales, donc qui a eu une accélération complètement folle et en même temps qui reste très très traditionnel. Donc voilà, c'était une bonne école pour apprendre à s'adapter à un nouveau contexte.


Qu'est ce qui a fait que t'as changé de direction en disant “je veux partir d'un grand groupe, je veux m'investir au sein de la maison Bollinger” ?

Alors ça, c'est un cheminement qui est qui assez profond. C'est à dire que les grands groupes ont l'énorme chance de permettre plein d'expériences différentes dans plein de pays différents. Donc c'était un moment très excitant. Et puis là, je suis rentré dans une phase un peu différente où j'avais plutôt envie de me stabiliser. Les grands groupes, c'est bien, mais il faut bouger tous les trois ans et passer d'un pays à l'autre, d'une fonction à l'autre.


J'avais envie de me poser, de m'inscrire sur le temps long et dans les vins et spiritueux. La recette numéro un, c'est le temps long. Donc après quand on bouge trop vite, c’est qu’on a pas trop le temps de voir les résultats de ce qu'on fait. Donc je voulais vraiment m'intégrer dans le temps. Je voulais en même temps avoir un impact sur l'ensemble de la chaîne de valeur, du début jusqu'à la fin et pas uniquement sur une partie. Ça c'est la deuxième raison.


Et la troisième raison c'est purement familial. J'ai des enfants qui sont encore relativement petits. Donc j'avais envie aussi de leur donner un cadre agréable pour se développer un peu loin de Paris, avec moins de stress qu'on peut en avoir à la capitale. Et donc là, maintenant, on habite à Reims et moi je travaille chez Bollinger qui est à Ay, un petit village de 2000 habitants.


Donc je suis passé de Séoul, 20 millions d'habitants à Paris 2 millions, Reims 200 000 et enfin Ay 2000. C'est quoi la prochaine étape ?


Retrouvez la suite de l’interview et l'histoire de la maison Bollinger dans cet article. En attendant, je vous invite à écouter le podcast entier sur Youtube, ou sur votre plateforme d’écoute : Spotify ou Apple Podcasts. Merci à notre partenaire le nez du vin 🫶

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