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Portrait de Damien Leclerc, Directeur Général de La Chablisienne 🎙️

Dernière mise à jour : 17 avr.

Pour notre deuxième épisode du podcast “Raisin d’être”, nous avons reçu Damien Leclerc, directeur général de La Chablisienne.

Raisin d’être c’est le podcast qui met en lumière les gens qui font le monde du vin aujourd’hui, qui en parlent sans prétention mais avec beaucoup de passion. Alors je suis ravie de vous dresser le portrait de Damien à travers les échanges qu’il a eu avec Nicolas.

Pour écouter, ou visionner notre podcast, c’est par ici.

Deuxième épisode du podcast Raisin d'être avec Damien Leclerc

Bonjour, bienvenue sur le podcast “Raisin d'être”. Aujourd'hui, je suis très content d'accueillir Damien Leclerc de La Chablisienne. Damien est-ce que tu peux te présenter ?

Toujours compliqué de parler de soi, mais effectivement, donc à la tête de la Chablisienne depuis bientôt quinze ans. Bourguignon d'origine. En fait, je suis né en Côte d'Or. J'ai grandi dans l'Yonne, pas très loin de Chablis et d'Auxerre, donc c’est vraiment ma région.

Mais pour autant, le parcours que j'avais imaginé au départ n'était pas du tout celui de revenir dans cette région. Mais le hasard de la vie fait que, parfois, effectivement, on peut se retrouver rattrapé. J'ai fait des études à Annecy, à Bordeaux, à Nantes. Petit Tour de France. À l'époque, il existe encore un petit truc qui s'appelait le service national, j'ai eu la chance d'être officier dans la Royale.

L'esprit d'équipage, c'est pas anodin, ça peut aussi se transmettre à d'autres types d'organisations. Donc entre le rugby, la marine et puis certaines valeurs, c'est vrai qu'après dans le management, ce sont des choses qui sont importantes.

Et puis donc la filière viticole depuis une vingtaine d'années avec joie, sachant que ce ne sont pas des activités classiques. Soit la passion est là et ça se passe bien ou sinon il faut vraiment faire autre chose.


Si on revient vraiment au début, tu as des parents qui étaient dans le monde du vin ?

Pas du tout. Non, mes parents étaient dans le secteur médical, ils soignaient les vignerons et les agriculteurs de la région plutôt.

En revanche, mes deux grands pères étaient chefs d'entreprise. Et c'est vrai que c'est quelque chose qui m'a toujours intéressé. Et puis, l'un était dans le Châtillonnais. C'est une partie un peu sauvage de la Côte d'Or et il avait des activités industrielles de production de charbon de bois, scierie. Donc déjà très en relation avec la nature.


C'est quoi un peu ton parcours scolaire ?

Moi, j'étais plutôt un excellent élève moyen, pour ne pas dire un cancre, puisqu’à l'époque, j’étais pas forcément passionné par le système ou en tout cas, je ne correspondais peut être pas parfaitement à ce que le système exigeait ou attendait. D'ailleurs, je le regrette, mais j'ai un peu l'impression que 30 ans plus tard, les choses n'ont pas beaucoup évolué quant à la gestion de la différence.

Et donc, j'ai poursuivit des études un peu par la petite porte. Donc j'ai fait un bac D classique avec un peu de retard. Et puis un BTS agricole. À ce moment là, je me suis vraiment bien mis à bosser et du coup j'ai fait une petite école d'ingé puis j'ai poursuivi par un troisième cycle en gestion et management.

Puis j'ai même fini sur le tas par refaire un troisième cycle à Sciences Po Paris. Il ne faut jamais jurer de rien et ne jamais insulter l'avenir. Mais c'était un parcours un peu sinueux, c'est certain.

Podcast Raisin d'être

Et donc le début de ta vie professionnelle, tu commences où et par quoi ?

Quand je suis descendu du porte avion sur lequel j'étais affecté, j'ai toujours aimé la mer et ça reste une passion. Et donc j'avais très envie de trouver du travail, mais plutôt au bord de l'eau.

Et c'est ce que j'ai réussi à faire en fait, puisque j'ai commencé à Saint-Nazaire dans le négoce de matières premières agricoles. Comme ça se passait bien et très vite, on m'a demandé d'aller au siège, avenue de la Grande Armée à Paris.

En fait, j'ai débuté dans le commerce international de matières premières agricoles et j'ai eu la chance aussi, dès le départ, de croiser deux très grands patrons : un grand monsieur qui s'appelle Albert Bouaziz, qui était un commerçant incroyable, et puis un autre qui était président du conseil de surveillance qui s'appelle Jean Miotte.

Et c'est vrai, quand on est jeune, quand on débute, avoir la chance de travailler très en direct avec ce genre de personnalité, ça permet peut être de gagner du temps ou en tout cas d'enrichir de façon incroyable son expérience. Ce qui fait que finalement, pour quelqu'un qui était plutôt un excellent élève moyen, je me suis un petit peu rattrapé par la suite.


Bon et tu quittes Paris, et après ?

À cette époque là, j'ai rencontré une charmante demoiselle qui terminait ses études d'avocat à Dijon. Et du coup, je me suis dit pourquoi pas la Bourgogne ?

Et donc retour en Bourgogne et c'est là où, en fait, j’intègre la filière des vins et des spiritueux, mais plutôt pour les spiritueux.

Dans un premier temps au sein du groupe Boisset, Nuits Saint Georges, Monsieur Boisset ayant à l'époque fait quelques acquisitions, dont l'héritier Guyot à Dijon, crème de cassis et liqueurs. Et donc c'est au sein de ce groupe que j'ai fait mes premières armes en fait au sein de cette filière.


Le monde des vins et spiritueux peut paraître un milieu un peu fermé parfois. Comment est ce que tu as fait, toi, pour arriver directement dans les spiritueux ?

Alors pour le coup, c'était très ouvert. Petites annonces, recrutement, réponses, entretiens, tout simplement. Donc faut y aller quoi ! Le mythe de dire “micro-société” ou “société secrète”, sincèrement non, j'y crois pas du tout.

Et je dirais même que, à mon sens, c'est intéressant aussi pour nos entreprises d'intégrer des personnes qui justement ont vu d'autres choses. Parce qu'effectivement, pendant trop longtemps, en tout cas dans certains territoires, dans certaines maisons, elles ont vécu en vase clos.

Et c'est vrai que dans ce monde en pleine mutation, pouvoir intégrer des personnalités avec d'autres histoires, d'autres parcours, d'autres richesses, ce sont vraiment des atouts pour nos entreprises.


Et du coup, tu es dans le groupe Boisset ? Tu y restes combien de temps ?

Damien Leclerc, directeur de La Chablisienne

J'y suis resté cinq ans et j'ai eu la chance d'évoluer et de faire pas mal de choses différentes en fait. Donc les spiritueux au départ, plutôt sur des fonctions commerciales en fait. Et puis, après l'univers des vins, avec un peu d'exports.

Finalement assez vite, je suis devenu un peu un couteau suisse. Et pour moi, c'était fabuleux, parce que c'est la chance aussi de découvrir, de comprendre, d'apprendre, de rencontrer.

Et donc ça a été vraiment une belle expérience, si ce n'est que les limites du système, c'est qu'on était dans une société familiale et donc en terme d'évolution et de projection, la famille était en place et moi j'avais envie d'avancer et de continuer d'apprendre.

Et c'est comme ça que j'ai quitté le groupe Boisset en bons termes d'ailleurs. Et à ce moment là, j'ai pu intégrer le groupe Picard à Chassagne Montrachet. Pour occuper pour la première fois, un poste de directeur général.

Retrouvez la suite de l’interview à écouter ou visionner juste ici. Dans le prochain article de cette série sur l’épisode du podcast “Raisin d’être” avec Damien Leclerc, nous découvrirons La Chablisienne.

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